Nous connaissons tous l’incroyable compétence des chiens renifleurs. Avec une capacité olfactive 40 fois plus performante que celle des humains, ils peuvent sentir la présence d’explosifs ou de produits stupéfiants à des dizaines de mètres. Dans certains pays comme la Belgique ou le Chili, ce potentiel canin est aujourd’hui exploité dans la détection du Covid au même titre que les tests PCR.
La France quant à elle attend des résultats plus concrets venant des recherches pour valider l’utilisation de chiens détecteurs de Covid sur son territoire. La question qui se pose est : Ces animaux peuvent-ils réellement détecter une infection au coronavirus ? Comment ? Parlons-en dans cet article.
Les chiens détecteurs de Covid sont-ils réellement efficaces ?
Au mois de juin 2021, le ministre de la Santé Olivier Véran a confirmé l’efficacité des chiens détecteurs de Covid. Une équipe de chercheurs au sein de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris a mené une série d’expérimentation.
Elle consistait à comparer deux méthodes de dépistage du coronavirus à savoir le test olfactif du chien et le test PCR (Polymerase Chain Reaction). Ils ont obtenu des résultats très encourageants avec notamment une réussite à 97 % du test olfactif canin. La précision équivaut à celle d’un test PCR.
Lors des expérimentations, il a été très rare que le chien échoue dans la détection. C’est surtout la fatigue qui a fait diminuer ses performances. En plus d’être fiable, l’utilisation de chiens détecteurs de Covid est une méthode peu invasive.
Certains malades, surtout ceux dans les EHPAD, à qui on fait des tests PCR se sentent agressés. La plupart d’entre eux ne disposent pas de toute leur capacité cognitive. Leur enfoncer un coton-tige dans le nez au cours des prélèvements les gêne énormément si bien que certains d’entre eux se débattent.
Lire aussi : Comment devenir un toiletteur canin !
Comment les chiens détecteurs de COVID existent-ils ?
Les chiens peuvent détecter le Covid-19 grâce à leur capacité olfactive très élevée. Bien évidemment, pour qu’ils puissent être pleinement efficaces, ils doivent être formés. Le projet Nosaïs-Covid-19 initié par le professeur Dominique Grandjean propose cette formation encore à titre expérimental.
Un dressage durant plusieurs semaines dans le cadre de ce projet a permis d’apprendre aux animaux à reconnaître l’odeur d’une infection au coronavirus. Pendant la première semaine, des prélèvements issus de personnes atteintes du Covid-19 sont placés dans un cône afin que les chiens les reniflent et en mémorisent l’odeur.
La deuxième semaine, les chiens doivent renifler des odeurs neutres en plus des prélèvements positifs au Covid. Puis, on introduit des odeurs de personnes saines lors de la semaine suivante. Enfin, pendant la dernière semaine, les animaux doivent renifler des cônes qui ne contiennent aucun prélèvement positif au Covid afin qu’ils apprennent à recevoir des récompenses même s’ils ne trouvent rien.
Avec les résultats plus qu’encourageants issus de ces tests, on pourrait envisager un déploiement de chiens détecteurs de Covid pour améliorer les contrôles aux frontières. Ces animaux peuvent également contribuer à rendre moins pénibles les tests de dépistage de Covid chez les personnes les plus sensibles, notamment celles qui résident dans les EHPAD.