L’équithérapeute est un spécialiste qui pratique l’équithérapie. Il s’agit d’une profession qui n’était pas très répandue auparavant, mais qui connaît actuellement un véritable engouement, vu que de nombreuses personnes sont de plus en plus intéressées par cette activité. Vous faites partie de ces quelques personnes qui souhaitent se lancer dans un domaine qui allie santé et équitation ? Découvrez dans cet article si la profession d’équithérapeute vous correspond.

C’est quoi l’équithérapie ?

En quelques mots, l’équithérapie est une activité thérapeutique médiatisée par le cheval et dispensée à une personne souffrant de difficultés psychiques. L’objectif de cette activité est de répondre à une demande d’aide, de soins ou de développement personnel.

En d’autres termes, la thérapie avec le cheval a une action directe sur le conscient et l’inconscient des patients. Ainsi, elle a un impact positif sur les émotions, les sentiments, la compréhension, la communication, les attitudes ou le comportement de chaque bénéficiaire.

Pour que la pratique se déroule dans de bonnes conditions, l’équithérapie s’inscrit dans une relation tripartite, à savoir : La personne qui demande de l’aide, le cheval et le praticien en équithérapie, appelé équithérapeute ou hippothérapeute.

Description du métier d’un équithérapeute

En thérapie avec le cheval, la fonction principale de l’équithérapeute est de contribuer à améliorer le quotidien des patients souffrant de troubles psychologiques, psychomoteurs ou comportementaux. La thérapie consiste à apporter un soin psychologique par la médiation du cheval. À noter que celui-ci intervient sur prescription et indication d’un médecin.

Pour réduire les symptômes physiques ou psychologiques de ces patients, le praticien en équithérapie utilise des outils issus de la kinésithérapie, de la psychanalyse ou de la psychomotricité. Il établit également une relation affective et de confiance entre le patient et le cheval. Ensuite, il met en place et organise des temps de travail adaptés à chaque personne et à sa pathologie.

En somme, les missions d’un équithérapeute consistent à :

• Proposer une aide psychologique, une rééducation sensori-motrice, une aide éducative ou sociale
• Participer au développement de la personne en élaborant des projets de médiation par le cheval
• Soutenir les personnes en difficultés personnelles, professionnelles ou sociales
• Mettre en place une équitation de loisir ou de sport pour les personnes en situation de handicap

Les qualités requises pour devenir équithérapeute

Cette activité faisant partie d’une discipline thérapeutique, l’équithérapeute doit donc fournir de nombreuses qualités humaines. L’exercice de la thérapie par le cheval nécessite d’abord une grande capacité d’adaptation. Chaque patient étant différent, le praticien doit répondre à chaque demande par un traitement original et individualisé.

Pour pouvoir s’adapter à toutes les situations, il doit avoir par conséquent une grande aisance relationnelle, être capable d’écouter et faire preuve d’ouverture d’esprit. L’équithérapeute doit également avoir la capacité de se remettre en question pour faire évoluer sa pratique en fonction des problèmes rencontrés.

Un engagement éthique et déontologique suivi d’un esprit d’analyse et de synthèse sont également des qualités comportementales que l’équithérapeute doit posséder afin d’offrir à chaque patient une séance de médiation optimale en adéquation avec ses besoins.

De surcroît, le praticien en équithérapie doit avoir développé certaines compétences techniques et professionnelles pour mieux mener à bien ses missions. À cet égard, la connaissance des chevaux est la première à être mise en avant et la compréhension du domaine médico-social vient ensuite.

Afin qu’il puisse travailler en toute sécurité, il doit maîtriser les différentes méthodes liées à l’éthologie scientifique équine. En effet, il doit avoir la capacité de pratiquer les techniques, la physiologie et le comportement de l’animal médiateur pour pouvoir exercer en toute sécurité.

Une excellente compréhension du domaine de la santé incluant la psychologie, la motricité, la psychomotricité sont également des compétences qu’il doit avoir. Ces connaissances lui permettent de connaître l’accueil et l’accompagnement d’un public en situation de handicap mental et de réaliser une action de thérapie par un cheval efficace.

Formation liée à la profession d’équithérapeute

En France, l’équithérapie est une discipline légale depuis plusieurs années, mais elle ne dispose pas d’un cadre réglementé. Plus précisément, il n’existe pas de diplôme d’État donnant accès au métier d’équithérapeute. Cependant, deux organismes privés proposent des formations en équithérapie sur le territoire hexagonal. Les certificats décernés et délivrés par ces structures restent des titres privés, sans aucune valeur officielle. Ils sont néanmoins en quelque sorte la preuve que l’étudiant a acquis des compétences pour cette activité.

Le premier organisme qui propose une formation continue est la Société française d’équithérapie (SFE). Elle propose 600 heures de formation professionnelle. Cette formation peut prendre la forme d’une semaine par mois pendant 13 mois. Elle peut également prendre la forme d’un week-end par mois pendant deux ans. Dans le cadre de ce cursus, il est prévu des cours en présentiel où l’on apprend théoriquement et des stages où l’on met en pratique ce que l’on a appris en théorie. Cette formation est accessible depuis 7 villes de France et se voit ponctuée par la remise d’un certificat privé d’équithérapeute SFE.

Le deuxième établissement est l’Institut de formation en équithérapie (IFEQ). La durée de la formation proposée par l’institut est d’environ 630 heures. Elle est divisée en deux parcours comprenant 420 heures d’enseignement et 210 heures de stage. La première partie, notamment la partie théorique, se déroule à Paris, en région parisienne ou à Toulouse. Quant au stage, le choix du lieu appartient au futur équithérapeute. Le cursus permet d’obtenir un diplôme privé reconnu au sein de la profession par le Syndicat Interprofessionnel des Praticiens de la Médiation Équine et valorisant la capacité de son titulaire à exercer l’équithérapie.

Lire aussi : Pourquoi les rats sont-ils si intelligents?

Conditions pour avoir accès à l’un de ces parcours

Pour avoir accès à l’une des formations proposées par le SPE et l’IFEQ, il est nécessaire d’être un professionnel médical, paramédical et médico-social (éducateur spécialisé, ergothérapeute, technicien équin, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, psychologue, etc). Les spécialistes confirmés intervenant auprès de personnes en difficulté y ont également la possibilité de se former. Il faut cependant avoir au moins 5 ans d’expérience avec les chevaux, un Savoir 3 ou un Galop 4. Ce sont les conditions requises par ces deux organismes.

Certaines professions plus spécifiques comme chirurgien-dentiste, diététicien, art-thérapeute, animateur socioculturel, assistant de vie scolaire, moniteur d’équitation spécialisé peuvent également accéder à ces deux programmes. Il leur faut cependant disposer d’une expérience professionnelle variant entre 24 et 60 mois.

Les détenteurs d’une licence en psychologie ou en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) avec une spécialisation en activité physique adaptée et santé (APAS) peuvent également se présenter à la formation dispensée par l’IFEQ.