Combats de chiens sur les réseaux sociaux, comment y mettre fin ?

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Les vidéos de combats de chiens se multiplient sur les réseaux sociaux depuis quelques années. Ces types de vidéos ne font l’objet d’aucune modération. Près de 2 000 ont été répertoriées, notamment sur Facebook et Instgram, alors qu’il existe une condition mise en place par ces réseaux sociaux à la promotion ou à la diffusion de contenus violents, y compris les combats organisés entre animaux. Comment y mettre un terme ?

La promotion des actes de cruauté envers les animaux

La présidente de Lady Freethinker, Nina Jackel, lutte depuis plusieurs années contre les fléaux des médias sociaux. Elle s’étonne que des vidéos mettant en scène des combats de chiens aient proliféré sur Facebook, Instagram, Pinterest, etc. Pourtant, ces types de contenu font valoir une forme de cruauté envers les animaux. Ils font ainsi l’objet d’une pétition lancée par l’association Lady Freethinker.

Nina Jackel a pour objectif de procéder à une recherche plus active et en particulier de supprimer toute publication présentant des combats de chiens ainsi que d’autre forme de cruauté animale sur les réseaux sociaux.

À noter que le réseau social comme Facebook n’était pas au courant, jusqu’à récemment, de cette profusion de contenus violents sur les chiens. Confrontée à ce fléau, l’association Lady Freethinker a mené une investigation ainsi que de nombreuses enquêtes.

Plus encore, Facebook est loin de vouloir protéger les animaux innocents de la maltraitance et même de leur mort. Par conséquent, le réseau social Facebook est complice de la perpétuation d’actes criminels contre les animaux, car il n’applique pas ses propres politiques contre la cruauté envers ces derniers.

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Des centaines de pages et une liste de contenus

L’association Lady Freethinker a constaté la montée en flèche des vidéos de combats de chiens sur les réseaux sociaux. Du mois d’octobre 2018 au mois de février 2019, l’association a recensé plus de 2 000 publications et plus de 150 pages sur le réseau Facebook en rapport avec les combats de chiens. Ce qui totaliserait près de 160 000 utilisateurs de facebook concernés par la promotion de cette forme de cruauté animale.

Dans son rapport, Nina Jackel a également accusé Facebook de mettre en évidence les publications qui ne respectaient pas les règles du réseau social. Ces derniers ont été découverts simplement en utilisant des mots-clés liés à ces pratiques. Le rapport indique également que sur les 26 messages découverts ayant un lien avec ces pratiques, seuls 6 ont été supprimés par le réseau social.

combat de chiens

Le problème de la modération sur les réseaux sociaux

Malgré la grande quantité de contenus sur la cruauté envers les animaux, y compris les combats des chiens, plusieurs réseaux sociaux interviennent bien trop tard ou pas du tout, tandis que d’autres n’agissent que dans des cas particulièrement graves. En conséquence, ils permettent à des millions d’utilisateurs dans le monde d’avoir un accès illimité aux images et vidéos d’attaques violentes contre des animaux.

Les réseaux ne suppriment pas ce contenu, car il ne contredit pas les normes communautaires individuelles que les utilisateurs doivent accepter de respecter lorsqu’ils s’inscrivent et créent leurs profils. Alors que certains réseaux énoncent explicitement l’interdiction de partager des contenus faisant l’apologie de la violence ou du sadisme, cela ne s’applique souvent pas à la souffrance animale. De cette façon, ils fournissent non seulement une plate-forme pour la cruauté envers les animaux, mais permettent également à d’autres utilisateurs de sauvegarder et de diffuser ce contenu et peut-être même d’être encouragés à imiter les actes.

De plus, les réseaux jouent un rôle important en aidant les utilisateurs à s’habituer à la représentation de la souffrance animale, ce qui peut entraîner une normalisation de la souffrance animale. Si l’abus ou la maltraitance des animaux devient socialement plus acceptable, cela peut également conduire à une diminution significative de la reconnaissance et par conséquent du signalement de la souffrance animale. Il s’agit d’une menace évidente pour les animaux et leur protection dans le monde entier.

Le cadre juridique fait défaut

En Allemagne, au moins, ils devraient également être légalement obligés de le faire. Toutefois, comme le gouvernement allemand n’a jusqu’à présent adopté aucune loi à ce sujet, des associations font également campagne sur le plan politique pour interdire la représentation de la cruauté envers les animaux dans l’espace numérique allemand.

À cette fin, il convient d’inclure les animaux dans l’article 131 du code pénal allemand et de mettre ainsi fin à la représentation d’actes de violence cruels à l’encontre d’animaux qui expriment une glorification ou une banalisation sur des plateformes telles que les réseaux sociaux. L’article 131 fait déjà de la présentation, de la diffusion, de l’offre et de la publicité de violences graves contre des personnes ou des êtres humains un délit punissable.

Il est également important que l’article 131 la place déjà dans le contexte de la glorification, de la dévalorisation ou de la blessure, ce qui la distingue clairement des représentations purement informatives et documentaires, car celles-ci sont souvent utilisées par les organisations et les médias pour clarifier les griefs.

De nombreux utilisateurs donnent involontairement une plus grande portée à la souffrance animale

La publicité faite autour des exemples des pires souffrances animales montre aussi clairement que les utilisateurs des réseaux sociaux ne savent toujours pas comment traiter les contenus de manière responsable. De nombreuses personnes partagent le contenu, même avec un commentaire négatif, parmi leurs contacts. De cette manière, ils contribuent involontairement à ce que la souffrance animale décrite atteigne un public plus large.

Les associations anti-cruauté souhaitent, dans le cadre de leur campagne d’information, aider les utilisateurs à apprendre à ne plus réagir publiquement à de tels contenus à l’avenir et à les signaler systématiquement aux modérateurs des réseaux (c’est-à-dire aux équipes qui vérifient le respect des normes communautaires du réseau concerné). En étant actifs de cette manière, les utilisateurs peuvent responsabiliser les réseaux et bannir la souffrance animale comme les combats des chiens de leurs plateformes. Ils contribuent ainsi à mettre fin à la représentation de la souffrance animale sur les réseaux sociaux.

Auteur/Autrice

Animigo
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